Soleil décalé
Nuages dans la tête
J attends l automne
- Mathilde Fauve
Le soleil pointe son nez
Les sonnailles tintent dans le lointain
L air du soir embaume le frais
Je me promène au jardin
La brume sur les sapins
S élève en broderies effilochées
Je salue les voisins
Qui discutent sur le palier
Le ruisseau éclabousse les fourrés
Une queue rousse pépie sur le mur effondré
On se croirait le matin
La pluie nous a apporté
La féerie de la rosée
Dans un crépuscule serein
- Mathilde Fauve
Les notes de piano pleuvaient en gouttes rapides et serrées dans la conque spiralée de mon oreille. Elles s’accordaient à merveille avec le lavis gris du ciel et les cascades facétieuses des hirondelles.
Les vaguelettes rousses des toîts en étaient toutes éclaboussées.
Les maisons pointues du voisinage tendaient leurs lucarnes et les bras décharnés de leurs antennes vers ma fenêtre entrouverte pour mieux entendre les arpèges allègres des touches noires et blanches.
Au loin, la silhouette délavée de la montagne effilochait les dentelles du soir.
Une tisane de lavande ajoutait ses exhalaisons bleutées à l’atmosphère cotonneuse de ma chambre.
Ma rue était déserte, hormis quelques roses blanches qui penchaient la tête avec recueillement sous la caresse enivrante de la mélodie primesautière de Schubert. Ou peut être sous le poids de la nuit tombante et de l’averse lancinante de ce mois de mai martyr. Qui pourrait le dire ? — Mat Fauve
Nouvelles lunettes -
En plongeant dans mes livres
J ai le mal de mer
- Mathilde Fauve
Tempête de grêle
Tout le monde à la fenêtre
Holiday on ice
- Mathilde Fauve
Vague de pierres
Élan figé du Vercors
Vers les nuages
- Mathilde Fauve
Cette année je nous souhaite
La légèreté des nuages
Qui changent de forme quand ça leur chante
Que rien ne blesse ni ne décourage
Qu ils avancent ou se prélassent
Dans un ciel clair ou chargé d orage
- Mathilde Fauve
Dans ma solitude émerveillée,
je découvris
que j'existais
— Mat Fauve
A la bibliothèque
Le silence des livres
Délaissés de tous.tes
- Mathilde Fauve